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De la blessure à la lumière — un chemin vers soi

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Cet article fait partie de l’évènement De la blessure à la lumière — un chemin vers soi organisé par Beni, du site Éveil des hypersensibles. https://eveil-des-hypersensibles.com/

Elle accompagne les hypersensibles à révéler la force de leur hypersensibilité et à créer une vie alignée avec leur véritable essence. J’apprécie beaucoup ce site et j’ai trouvé cet article particulièrement pertinent :https://eveil-des-hypersensibles.com/hypersensibles-kintsugi/

Dans notre société , la fragilité est souvent perçue comme une faiblesse , et les blessures — qu’elles soient physiques , émotionnelles ou spirituelles — comme des défauts à cacher ou à réparer coûte que coûte . Citation deBeni

Cela me correspond tout à fait , je suis hypersensible , sensitive ou tout autre mot pour décrire une empathie ou une capacité à ressentir les choses et les êtres avec une acuité unique.

Enfant trop sensible et différente ?

J’ai toujours essayé d’être cette personne que les autres voulaient que je sois en reniant mes émotions.
J’ai donc été « parfaite » et « lisse » en étant travailleuse à l’école pour avoir les meilleures notes , polie et sérieuse en bougeant peu avec les invités et taisant mes ressentis pour ne pas être classée différente.
Mais on ne peut pas cacher la vie qui bout en nous , les rires et les larmes , les intuitions et la créativité.

De la faiblesse à la personnalité

En grandissant , j’ai rencontré d’autres personnes qui ne m’ont pas jugée et même qui m’ont écoutée.
Je me suis rendue compte que j’étais certes différente mais que cela n’était pas un défaut , une faiblesse , une tare mais peut être un atout. En choisissant de me former au métier de chirurgien-dentiste , le métier de soignant m’avait attirée inexorablement. Hasard ? Non intuition. Et en avançant dans ce métier et en ayant des contacts avec des patients , j’ai découvert une chose que je n’aurai pas cru possible.

Une force et un avantage

L’intelligence émotionnelle , l’empathie , l’humanité , l’intuition sont vraiment un plus dans ce métier de soignant.
Je cherche toujours à m’améliorer et j’ai suivi et appris beaucoup en technique de gestion du stress , méditation , journaling , communication non violente et dernièrement le people pleasing.

J’ai une capacité à me remettre en question et à analyser les situations pour trouver une autre solution.

La différence est une ressource utile

Récente situation où j’ai pu aider une patiente . Si je reprends ce que j’ai écrit dans cet article :

Quand elle est entrée dans mon cabinet , j’ai tout de suite vu que quelque chose n’allait pas.

Pas seulement dans sa bouche.
Dans sa posture. Dans son regard. Dans la manière dont elle s’excusait presque d’être là

je vais parler de la maltraitance médicale avec le témoignage d’une patiente

Elle avait consulté un autre praticien quelques semaines plus tôt , dans l’espoir de poser un implant. Elle en était ressortie convaincue d’une chose :
« Je n’ai plus de solution. »

En l’écoutant , j’ai senti monter en moi un mélange de colère et de tristesse.
Pas à cause d’un diagnostic difficile — ça, la médecine en fait parfois.
Mais à cause de la manière dont elle avait été regardée , parlée , jugée.

Elle m’a raconté l’accueil froid. Les silences. Les phrases lâchées sans explication.
Elle a surtout ressenti que son apparence avait parlé avant elle.
Et que ce regard avait suffi à clore l’examen.

Résultat : un examen bâclé , aucune vraie recherche des causes , et une patiente repartie choquée , désespérée , avec une confiance en elle profondément abîmée.Cela s’appelle une consultation traumatisante.

Et pourtant…
En l’examinant calmement , en posant les bonnes questions , c’était évident :
son état pouvait être amélioré.
J’ai pris le temps d’apaiser son insécurité émotionnelle avec des outils simples inspirés de la régulation du système nerveux (et notamment de la théorie poly-vagale). Ensuite seulement , on a pu revenir à l’état de sa bouche et à des solutions concrètes.

Voici 3 étapes pour comprendre ce qui se passe quand une situation médicale devient traumatisante — et pour aider le corps à redescendre et retrouver une sécurité émotionnelle.

J’ai pu utiliser mes connaissances , mon empathie et intuition pour reconnaitre tout de suite le malaise de cette patiente et lui proposer des solutions. Et là mon hypersensibilité est devenue une force puissante.

Conclusion

Longtemps , j’ai cru que mon hypersensibilité était un défaut à maîtriser , à taire , presque à corriger.
Aujourd’hui, je sais qu’elle est une boussole.

Elle me permet de percevoir ce qui ne se dit pas , d’entendre la détresse avant les mots , de sentir quand un corps est en alerte bien avant qu’un symptôme ne s’affiche sur un écran ou une radio. Dans un monde médical souvent pressé , normé , parfois dur , cette capacité à ralentir , à regarder vraiment , à accueillir sans juger devient un acte profondément réparateur.

Ce jour-là , cette patiente n’avait pas seulement besoin d’un diagnostic. Elle avait besoin d’être reconnue. De sentir qu’elle avait encore de la valeur , des options , un avenir possible. Et c’est là que j’ai compris , une fois de plus , que la technique seule ne soigne pas. La présence , oui.

Si cet article a un message , c’est celui-ci : la différence n’est pas un problème à gommer , mais une ressource à cultiver. Mon hypersensibilité m’aide à soigner autrement — avec précision , avec humanité , avec respect du rythme de l’autre. Et si elle m’a permis d’aider ne serait-ce qu’une personne à se sentir à nouveau en sécurité, alors elle n’est pas une faiblesse.

Elle est une force.

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